29 juillet 2009

SUR LA ROUTE 12


LA MÉCANIQUE MUSCULAIRE TE DÉPLACE PAS À PAS DANS LE PAYSAGE PRINTANIER / LE VENT D’OCÉAN CHASSE LE CIEL FRÔLE TES JOUES TES OREILLES / LE BRUIT CADENCÉ DE TES PIEDS COUVRE CELUI DES BOURGEONS QUI GROSSISSENT / LA ROUTE RÉSISTE ENTRE TA TÊTE PENCHÉE LOURDE DE FUGACES PENSÉES NOSTALGIQUES / ET TON SAC LE JOUG D’UNE VIE ENTIÈRE SUR TES ÉPAULES / Les galets boueux et les troncs d’arbres du Montana, les vapeurs démolis, les vestiges antiques ; les herbages et les filins le long du fleuve. Le poème incessant. De nuit, le Missouri, les champs du Kansas, les vaches nocturnes du Kansas dans de mystérieux espaces, des villes de boîtes de biscuits avec une mer au bout de chaque rue ; l’aube à Abilene. Les herbages du Kansas de l’Est cèdent la place aux prairies du Kansas de l’Ouest qui gravissent les pentes de la nuit occidentale. TU AVANCES BRAVEMENT DANS L’AIR FRAIS DANS L’ODEUR DES FERMES ET LES INVECTIVES LOINTAINES DES COQS ET DES CHIENS / TU REMONTES LE COURANT

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