01 juillet 2008

SUR LA ROUTE 9


LES YEUX BOUILLONS D'ÉCUME À LA CRÊTE DES VAGUES / LES YEUX ÉPIS DES GRAMINÉES SECOUÉS PAR LES VENTS / LES YEUX RAYONS JETÉS PAR LE SOLEIL À TRAVERS LES TROUPEAUX DE NUAGES / LES YEUX PAR MILLIERS LES YEUX AVEUGLES TOURNÉS VERS UN SIMPLE BANC DE BOIS ABANDONNÉ DÉSERTÉ PAR LES VOYAGEURS / SOUDÉ AU GRANIT / CLOUÉ AU BORD DE L'HORIZON DANS LA SALLE D'ATTENTE DU MONDE / Il souleva la tête du siège, embrassa tout ça d'un regard dans le rougeoiement du soleil couchant et retomba endormi. Quand il s'éveilla, il me décrivit le spectacle en détail et dit : «-Oui, mon pote, je suis heureux que tu m'aies dit de regarder. Oh, Seigneur, que vais-je faire ? Où vais-je aller maintenant ? » Il frotta son ventre, il regarda le ciel avec des yeux rouges, il pleurait presque.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ce banc, identique, à Abries, tout en haut, suivre le chemin de Croix, s'assoir et vivre d'ailleurs, contemplation.

9:23 PM  
Blogger Lucien Suel said...

Celui-ci était du côté du Golfe du Morbihan. Merci de la visite.

8:54 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home