10 janvier 2008

SUR LA ROUTE 2


LE VENT PRODUIT DES ÉOLIENNES QUI FONT TOURNER L’ÉLECTRICITÉ DANS L’ATMOSPHÈRE / LES VACHES PRODUISENT DU VENT DE MÉTHANE QUI RAFRAÎCHIT LES ÉOLIENNES PENDANT L’ÉTÉ / LES ÉOLIENNES FONT TOURNER LES TÊTES DES CONDUCTEURS DE VOITURES / LES VACHES DONNENT DU LAIT DONT LES GOUTTES PERDUES NOURRISSENT LES MOUCHES / LES NUAGES SE DÉCHIRENT EN PASSANT AU-DESSUS DES BARBELÉS À TRAVERS LES PALES DES ÉOLIENNES - "Oui, bien sûr, je sais exactement ce que tu veux dire et, de fait, tous ces problèmes se sont présentés à mon esprit mais ce que je brigue c'est la concrétisation de ces facteurs qui dépendraient au premier chef de la dichotomie de Schopenhauer pour une part intimement accomplis..." Et cela continuait sur ce ton, des discours auxquels je ne comprenais rien et lui-même pas davantage. - LES MOUCHES FORMENT DES NUAGES AUTOUR DE LA BOUCHE DES ENFANTS ET DES VACHES /LES AILES DES MOUCHES NE PRODUISENT PAS ASSEZ D’ÉLECTRICITÉ POUR FAIRE FONCTIONNER UN MICROPROCESSEUR PENDANT PLUSIEURS NANOSECONDES MAIS QUAND TOUTES LES EOLIENNES TOURNERONT EN MÊME TEMPS LA TERRE S’ENVOLERA DANS LES NUAGES AVEC LES VACHES LES CONDUCTEURS ET LES ENFANTS

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4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

mon coeur est lourd ces temps ci, mais l'ame s'envole poussée, soufflée par Eole qui crie des aboiements de corbacs

9:58 PM  
Anonymous Anonyme said...

PATURAGES

Toutes les éoliennes
Suivent le même process
Dans un timing rigoureux
Pas un cil ne tremble
Dans le mouvement des rotors du vent
Des feuilletons en cinémascope
Décorent les nuages
Les vaches et les enfants
Mais pas un souffle
N'obscurcit la vision
Du dormeur du val
Contemplant l'unique son de son rêve

1:39 PM  
Anonymous Anonyme said...

Quel plaisir de vous voir à nouveau à l'oeuvre!

voilà mon éolienne à moi:

retour


On revient de la mer
c’est l’heure où le ciel est gris, les champs bruns l’air beige, au loin flotte
sur l’horizon sinueux un fin tracé de ville, palpitant, roux.

L’autoroute pointillée de rouge sang,
la brume naissante,
les voix qui bougent et se dilatent dans les spirales
des chants, des mélodies.
On voit bien dehors encore, rien n’est ni noir ni bleu.

La mer s’éteint sûrement derrière nous, poursuivant sa respiration
de vagues,
peu à peu elle change sûrement
de couleur dans le soir.

Bientôt tu ne seras plus là, dans cette tranquillité,
bientôt je me souviendrai de ce moment
jeune fille assise
et de ce trajet

De l’éolienne,
qui surgit à droite :
quelques secondes de grâce blanche et bleutée, ses longs bras
mouvants.
Comme toi.

12:29 AM  
Blogger Lucien Suel said...

Bravo à tous pour votre créativité.

10:50 AM  

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